Je suis hyper vexée !
Je suis allé chez le coiffeur, euh pardon, chez les très fameux Toni&Guy, et personne ne m’a rien demandé ! Alors comme ça je change tête et tout le monde s’en fout ! Bon, que je vous explique un peu, vous le méritez pas, mais j’aime bien me raconter (sans blague !).
Donc, j’avais rendez-vous lundi matin, boulevard Saint Germain, dans un de leurs salons hyper branchêêê. Première impression : les coiffeurs sont lookés mais pas trop, l’accueil est courtois mais pas non plus très chaleureux, la musique est bien présente mais pas assourdissante. Faut dire que le salon est à deux pas du nid douillet de BHL et Arielle Dombasle, ça donne une idée de l’ambiance de coin… Donc je m’assoie, avec mon look de bonne sœur : ben oui, pour bien montrer qu’il n’était pas question d’envisager la crête fluo sur moi, j’ai sorti le manteau bleu marine, le pull en V, et le Vuitton. À priori, y’avait pas moyen de me confondre avec une fan des Sex Pistols. Mon coiffeur, pardon, mon style director arrive et ne tique pas quand je lui dis que je veux garder ma longueur et changer de tête à la fois. Il a même l’air de trouver ça normal : à la minute il devient mon nouveau meilleur ami-coiffeur préféré. Il me quitte quelques instants et un autre jeune homme vient m’appliquer mon shampooing au pinceau. Je n'ai pas trouvé ça très agréable, on n’a pas la sensation d’avoir les cheveux vraiment lavés et le pinceau gratte la tête. Mais bon, ça dure pas très longtemps, j’ai survécu à cette technique de shampouinage au pinceau mitrailleur.
Et puis c’est là que l’artiste entre en scène : je n’ai jamais vu une technique de coupe pareille, ça ne m’étonne plus que chaque nouvel employé, même considéré comme expert dans sa profession, doive suivre une formation de 6 mois avant de toucher un cheveu dans un salon Toni&Guy.
Bref, 40 minutes après être entrée dans le salon, me voilà déjà à la caisse. Et pas de surprise sur le tarif : le prix annoncé lors de la prise de rendez-vous est celui dont je me suis acquitté au salon. Pas de vente forcée de soins, crèmes et autres fluides magiques non plus. On est chez des pros, pas chez des vendeurs de Sephora.
Deux shampooings plus tard, j’arrive toujours à me coiffer et en 5 minutes chrono, mes deux impératifs incontournables. En même temps, je me suis toujours dit qu’une vraie coupe devait se positionner toute seule. Si on doit tracer un plan au sol, sortir une caisse à outils et prévoir une plage horaire spécifique pour tout ça, je pense qu’il faut sérieusement songer à se simplifier la vie et aller à la rencontre, enfin, d’un vrai coiffeur. J’ai trouvé le mien. Alléluia !