30 août 2006
Question de style
Alors que nous déjeunions sur un coin de bureau il y a quelques semaines, ma meilleure amie et moi avons essayé de définir le style. Ou plutôt, qu’est-ce qu’il y a derrière le style.
Ma définition serait l’art de porter ce qui nous va (donc l’inverse de la fashion victime ;-)), intuitivement, en ce préoccupant ou pas de ce qui est à la mode.
« Intuitivement », c’est ce mot qui est essentiel dans ma définition. Quelqu’un qui sait n’a pas vraiment besoin d’ouvrir un magazine de mode pour savoir ce qui est à la mode. Il ou elle regarde, observe et sent le truc.
Je connais trois catégories de personnes qui ont l’intuition plus ou moins développée et le style qui va avec :
- les dénicheuses
- les « j’ai un style d’enfer et même que je le fais pas exprès »
- les suiveuses
Catégorie Kate Moss – Tous mes amis sont des créateurs de génie…Trop dure la mode pour moi !
Les dénicheuses ont le don pour dégoter LE truc portable dans des boutiques remplies de trucs immondes. Même que le fameux truc s’avèrera être celui qu’il faut avoir les mois suivants. Je ne vous parle pas de celles qui sont attachées à une fringue ou un accessoire qui est miraculeusement devenu à la mode, comme la santiag, le jupon ample, la sandale, le jacquard, le bonnet. Non, je vous parle de celle qui savait que ce truc fourré avec de grandes oreilles à placer sur sa tête par grands froids et que l’on appelle une chapka serait un jour un truc mettable et assumable. La fameuse chapka sera bien sûr assortie avec un truc très tendance, parce que quand même, la dénicheuse aime avoir le dernier must-have du moment.
Catégorie Charlotte Gainsbourg – Qui n’en veut du look zéro défauts ?
Les « j’ai un style d’enfer et même que je le fais pas exprès » (enfin…c’est ce que je veux faire croire) portent ce qui leur plaît et c’est…d’enfer, en général. Leur vestiaire est idéal et elles rachètent sans même réfléchir les pièces phares de leur garde-robe : leur pull fétiche (en général un bon cachemire), le jean qui leur va le mieux (souvent un APC), se trimballe depuis des années avec les pièces les plus incontournables comme un bon Burb’(vintage, de préférence) et investissent dans le dernier must have de la maroquinerie (le muse de saint laurent, au hasard).
Catégorie Paris Hilton – Autant d’argent dépensé pour ressembler à une deschiens milliardaire...
Les suiveuses sont des dénicheuses sans le trait de génie visionnaire des dénicheuses. La suiveuse connaît sa panoplie fashion sur le bout des doigts, elle la révise chaque mois dans ses magazines de filles. Elle n’innove pas, elle se constitue un vestiaire standard fait de marques tendances, elle est même capable de sortir en chemise de nuit dans la rue si elle est estampillée de sa marque fétiche ;-). Elle commet donc inévitablement des fautes de bon goût, et suit la mode sans discernements. C’est le parfait exemple de la fashion victime. Mais elle est gentille, on l’aime quand même…(Euh, en général hein ? Pas Paris…)
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, appartenir à l’une ou l’autre de ces catégories ne demande pas forcément d’avoir le compte en banque de J.R Ewing. Le cachemire est devenu quand même très abordable, même monop’ s’y est mis. Le plus gros investissement est toujours pour les accessoires, la belle maroquinerie coûte cher, c’est incontournable, pareil pour les pompes. Et, hélas pour nous et notre compte en banque, c’est quand même avec ces fameux accessoires que l’on définit une silhouette…
Pour se constituer une garde-robe nickel, l’idéal pour nous, pauvres mortelles serait de pouvoir opérer un mix entre ces trois fashion attitude, vous n’êtes pas d’accord ? C’est quoi votre regard sur le style : inné ? Travaillé ? Pas important ? Sujet de prise de tête ?
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