Egérie, moi ? Question d'égo !
S'il y a une question que j'adore que l'on me pose, c'est bien celle-ci : veux-tu être notre égérie? Parce que oui, c'est le genre de plan que j'aime, I love I love I love. Mettre ma trombine sur un produit et me dire que lui et moi, ce sera collé-serré pour la vie (oui toute la vie, je suis comme ça moi, pas de juste milieu), j'avoue ça me plait.
Par contre, là où ça a coincé un chouïa, c'est quand on m'a dit que c'était pour un parfum. Parce que les parfums et moi, c'est pas du tout l'amour fou pour le coup. Je ne les supporte pas, ou très peu, rentrer dans une parfumerie me provoque des tics nerveux (genre grosses nausées) tellement ça m'indispose, c'est dire.
Donc, de prime abord, je me suis dit : un parfum, ouais, bof. Et puis l'univers des parfums ne me parle pas vraiment, c'est trop compliqué pour moi. Le système de composition est un peu trop élaboré : notes de tête, de cœur, de fond, on a beau me faire des dessins en forme de pyramide, tout ce que je vois c'est une masse de composants empilés les uns sur les autres, rien qui me fasse vraiment rêver.
Ce que j'aimerais en fait, c'est que l'on évoque des images lorsque l'on me parle d'un parfum, genre "ceci est une interprétation de Central Park en juin à la tombée du jour" ou bien "petit matin sur un zinc de Montmartre à l'approche de l'hiver", ou encore "effluves de salle de bain après le bain du dimanche". Je ne sais pas si vous voyez bien de quoi je veux parler, mais moi j'ai besoin que l'on me déroule un minimum le film, que les images qui apparaissaient devant les yeux de celui qui a conçu le parfum me soient, même un peu, dévoilées.
Bon là on part du principe qu'images il y avait dans la tête du créateur, mais je suis prête à parier que Pierre Aulas* qui a conçu mon parfum avait quelques trucs en tête. En tout cas, l'image qui m'est venue lorsque j'ai senti Me, myself and I la première fois est celle d'un petit bouquet de tubéreuses posé sur une console marquetée dans un salon-bibliothèque cossu fleurant le cigare (oui, j'ai des visions précises des fois. Si vous me laissez encore quelques minutes je vous trouve la marque des coussins). Cela ne veut pas dire que ce parfum sent le cigare mais juste que l'odeur de tubéreuses me semblait habiter un lieu à forte présence masculine. Pour tout vous dire, et alors que ce n'était pas vraiment gagné, j'ai adoré. Pas d'écœurement à l'horizon dès le premier pshitt, une vraie adéquation avec ma personnalité, j'ai été littéralement bluffée.
Sur ce, je retourne me rouler dans mon gilet Warmi, son petit nom est Magdalena et j'en suis folle. Comment j'ai pu vivre avant sans les créations de Sylvia Toth, c'est à se demander! Mais ça, c'est une autre histoire, n'est-ce pas Rossana?... Ah et puis gros big up pour mon chéri qui est cité avec Florian et Christian dans le Marie-Claire de mars, congrats !
*Pierre Aulas a créé une collection de 7 parfums en collaboration avec des nez. Parce que Pierre n'est pas nez, il est chef d'orchestre du sens olfactif. Il sait, ne fait pas mais il sent très très bien. Pierre, je sens que tu vas avoir besoin d'expliquer mieux:). Je suis donc égérie d'une de ses 7 compositions à l'égo très affirmé parce qu'il parait que question ego justement, Me, myself and I m'allait comme un gant (le premier qui dit comme une moufle, je mords). Mais 6 autres égo ont été dévoilés...
La ligne des parfums Ego Facto est en vente chez Marionnaud.
Plus d'infos sur la ligne ici