IL Y A LES SHOES QUE L'ON AIME...
De haut en bas, dans le sens des aiguilles d'une montre :
compensées Carvela//escarpins Maje//boots Dries Van Noten//escarpins Les Prairies de Paris//escarpins Charles Jourdan
Et celles que l'on porte...
De haut en bas, dans le sens des aiguilles d'une montre :
boots Isabel Marant//fourrées Dolfie//Converse//Boots Frye//baskets Pataugas au centre
J'admire les gonzesses marchant d'un pas rapide dans les couloirs du métro, équipées de talons. J'aime les talons, je trouve ça fabuleusement beau et élégant. Pas qu'une ravissante paire de ballerines fasse tâche dans le paysage mais, quand même, quand c'est haut, c'est beau.
Et je trouve ça tellement beau que je ne manque pas de les acheter, habitée par une image de moi élancée et gracieuse (genre), virvoltant, sautillant d'un pas alerte le matin, sur le chemin du boulot. Et c'est là que, clairement, il y a un sérieux décalage entre ce que l'on aime...et ce que l'on vit.
J'essaye, pourtant, juré. Le matin, mega à la bourre, alors que je devrais être prête depuis 1h, j'ouvre une des boites à chaussures alignées contre un des murs de ma chambre. Je me dis que moins j'y penserais, plus je choisirais la paire qui me fait vraiment envie. Genre on va prendre la fainéantise pas surprise, je vais me retrouver dans la rue en talons de 8 (le max pour moi) sans même m'en rendre compte. Inutile de dire que ça ne marche pas du tout, 9 fois sur 10 je repars dans la chambre faire valser mes engins de torture pour regagner confortablement la terre ferme. Et puis, j'ai remarqué ça il y a peu, le degré de confort souhaité évolue crescendo au fur et à mesure de la semaine. Je commence la semaine en faisant la gueule, comme tout le monde en ayant envie de hauteur, et je finis la semaine en Converse. Et en ayant envie aboslument tous les jours de me rouler en boule dans mes Dolfie fourrées.
C'est fou quand même, porter des talons est une sorte d'entrainement, moins on en porte, moins on arrive à en porter. Moi qui passais mes journées à gambader sur du 10, me voilà réduite à négocier avec moi-même pour tolérer du 5 cm. La dernière fois (et unique fois) que j'ai sorti mes sublimes escarpins noirs les Prairies de Paris, mon dos m'a faite souffrir pendant deux semaines. C'est simple, maintenant, à chaque fois que j'ouvre leur boite, ce n'est pas une paire de pompes que je vois, mais un collier cervical.
Mes chaussures sont donc, depuis peu, rangées en deux catégories : celle des pompes que j'adore, et que je sors uniquement si je me déplace en taxi, avec une paire de rechange dans le sac,et celle des pompes faciles, sans souci, que je porte à longueur de temps, et que j'use réellement. A bien y réfléchir, je ne connais qu'une seule personne capable de passer ses journées à gambader avec d'immenses talons, et que ça paraisse facile, en plus. Et rien que de la regarder, j'ai mal aux pieds.