Superstitions, croyances et autres gris-gris
Je suis très superstitieuse, il faut que ce soit bien clair tout de suite. Sinon, je vais passer pour une folle quelques lignes plus bas, et c’est pas le but de ce message. Je vous dirai quand il faudra douter de l’état de ma santé mentale, c’est pas encore pour tout de suite.
Bref, je suis superstitieuse mais j’ai surtout des croyances héritées de ma famille paternelle, très méditerranéenne. Disons que l’Afrique du Nord est une terre fertile en croyances en tout genres.
Je ne suis pas superstitieuse pour les trucs basiques : je passe sous les échelles en sifflotant, je renverse du sel à table sans blêmir et sans rien balancer au-dessus de mes épaules, je ne crache pas par terre à chaque fois que je vois un chat noir (j’en connais une qui serait dans l’obligation de shampooiner sa moquette très très régulièrement !), je me fous d’être 13 à table.
En revanche, j’accumule bien d’autres pratiques…
Je ne pose jamais mon sac par terre : ça fait partir les sous (ça salit surtout mon sac à 5000 dollars !).
Je ne veux pas que l’on siffle chez moi : ça fait venir les mauvais esprits.
Je mets un couteau sous l’oreiller de quelqu’un qui fait des cauchemars (un couteau suisse, pas un cran d’arrêt. S’ouvrir les veines malencontreusement en dormant n’est pas précisément un remède au cauchemar le plus horrible)
Je ne veux pas entendre de paroles négatives à mon sujet, du genre : tu vas te faire arracher une dent ? La vache, tu vas en ch… ou tu pars à tel endroit ? Tu vas être malade. Ce type de prédiction est à éviter avec moi, je me protège de ma main ouverte, la paume vers mon interlocuteur pour renvoyer le mauvais présage.
Je ne mets pas le pain à l’envers sur la table : même si les autres s’en foutent, je leur remets toujours leur pain à l’endroit.
Au rayon gris-gris, je déclare :
- Deux bracelets à mon poignet droit : des menottes et une plaque gravée d’un LOVE. Mon homme m’a appelée la première fois seulement une heure après que j’ai glissé celui avec la plaque à mon poignet. Il ne me quitte pas depuis 2 ans, je l’ai ôté 2 jours la semaine dernière pour faire changer le cordon et je me sentais nue. Les menottes m’ont été offertes par le chéri en question, et outre le fait qu’elles sont à la mode, pour moi elles sont symboliques. Perdre un de ces deux bracelets me laisserait désemparée pendant un moment. Je ne veux même pas y penser, pour moi ce sont mes porte-bonheur.
- Un petit bouddha dans mon porte-monnaie, offert par un homme sage et bon (avoir été moine bouddhiste positionne un individu pas loin de la sainteté à mon sens) : c’est mon symbole de pureté portatif.
- Un bouddha sur la cheminée de mon salon : il est magnifique et majestueux. C’est un vrai : il ne sort pas d’une boutique de déco. Il est plus vieux que mon père, ce qui en fait LA source de sagesse de mon foyer. Sa présence me protège et m’apaise.
- Des piments rouge sur le rebord de la fenêtre de la cuisine pour repousser les mauvais esprits. Je devrais avoir également une énorme tresse d’ail pour renforcer le dispositif.
- Un gros grain de beauté au milieu du dos (au milieu verticalement et horizontalement, faut être précis) que je voulais faire enlever mais que j’ai décidé de garder depuis que l’on m’a dit que c’était le signe des femmes puissantes pour les cambodgiens. Comme j’ai décidé de devenir présidente des Etats-Unis du Monde, je préfère mettre toutes les chances de mon côté.
Voilà un petit tour d’horizon de mes petites superstitions perso. Certaines font rire mon homme qui me dit qu’à force de protéger notre foyer, plus personne ne pourra rentrer chez nous! (Ben oui, je vous ai pas tout dit, y’a d’autres trucs disposés ça et là…)