Le cachemire directement sur l'arbre
Alors voilà, comme je vous l'ai dit, j'ai eu la chance de pouvoir me faire faire un pull sur mesure, le rêve!
J'ai décidé de sa forme, de sa couleur et des différents détails. Alors bien sûr, je n'étais pas toute seule pour décider parce que les seules choses dont je sois sûre concernant les pulls, c'est qu'il y a un trou plus gros pour la tête et deux manches, longues ou courtes. Mais le reste comme le nombre de fils, les points, la jauge, etc...ce n'est pas vraiment mon rayon.
J'ai eu des velléités un temps de vouloir faire un pull de mes propres mains. Sauf que ça passait par quelques étapes incontournables :
- apprendre à tricoter,
- déterminer quel modèle je pouvais tenter de réaliser,
- aller acheter de la laine,
- m'offrir une patience.
Et c'est le dernier point, je l'avoue, qui a eu raison de mes ardeurs. Parce que moi, ce qui m'amuse, c'est d'avoir un pull homemade, pas de passer tout mon temps dispo des aiguilles à tricoter dans les mains. L'idéal du pull homemade serait de pouvoir balancer les pelotes, les aiguilles et le modèle dans le tambour de la machine à laver et d'en sortir un pull tout fait deux heures après. Mais ne rêvons pas, ça n'existera jamais, cela reste un pur fantasme à ranger dans la grande boite à fantasmes domestiques dans laquelle sont déjà rangés en rang d'oignons : le casque à brushing, la litière autonettoyante, le four cuisinier, le tapis brosse chien, les vitres insalissables, le chat avec coussinets cireurs de parquet, le bébé à couche intégrée, le it-bag à un euro, l'homme ravit de faire du shopping, entre autres.
Vous l'avez deviné, je n'ai donc jamais franchi la porte d'une boutique phildar, et me suis donc condamnée à porter du pull industriel. Oui, la vie est dure parfois...
Sauf que, entre l'idéal de la tricoteuse parfaite et le pull élevé en batterie, il y a quand même un monde. Celui du cachemire par exemple, mais attention, du cachemire quali. Celles qui ont déjà lu les Pintades à Paris ont sans doute souri en lisant les quelques lignes sur les pulls Zadig&Voltaire. Elles ont aussi sans doute noté la comparaison faite avec du vrai cachemire qui ne craint pas la vie comme celui d'Eric Bompard (dont les pubs illustrées avec la chèvre de concours sont absolument géniales, au passage). Le cachemire que l'on peut porter, et même laver (oh my god!) sans crainte.
Bref, j'ai donc eu la chance de pouvoir entrer dans le secret des dieux et des biquettes Eric Bompard et évidemment, j'ai adoré. Je me suis rendue compte que mettre (un peu, même un tout petit peu) la main à la pâte pour se faire un pull est un véritable plaisir (même si je suis d'accord les conditions étaient un peu hors normes). Et puis découvrir un univers et les personnes travaillant derrière un grand nom et une grande marque est sans doute le côté le plus agréable de ce type de rencontre.
Prise des mesures avec Lucille, responsable des collections
Choix de la jauge
La réponse à LA question cruciale: elle me va au teint la couleur Zinc?
Élaboration de la fiche technique
Le moment "be inspired" en présence d'Eric Bompard himself
Voilà, mon pull est actuellement en fabrication (du moins je l'espère, je me vois mal me rendre en Mongolie vérifier le boulot. Surtout que l'on m'a appris que même la neige n'avait pas droit de cité là-bas tellement il peut faire froid. Soyons donc très clair là-dessus : CA VA PAS ETRE POSSIBLE!).
Sinon, je dois quand même dire que mon pull n'est pas vraiment un pull mais un gros gilet, il va bien falloir peigner quelques chèvres pour le faire celui-là. Le résultat dans 3 semaines!