Victime, moi ?
En arrivant hier matin au boulot, j’ai croisé une nana qui bosse un étage au-dessus du mien, dans un autre service. Je sais que vous n'en avez rien à faire, mais c’est juste pour vous expliquer que ce n’est pas une copine, juste une connaissance d’ascenseur et de machine à café. Je portais un grand foulard gris à têtes de mort autour du cou, et comme le truc attire quand même l’œil, elle me dit : « Dis donc, tu fais vraiment fashion victime avec ça ! ». Me voilà donc en pleine réflexion sur ce terme : À quel moment entrons-nous dans cette catégorie ?
Pour commencer, je vais vous donner ma définition de la fashion-victimisation : c’est se retrouver à porter des trucs qui ne nous vont pas ou non adaptés à la situation sous prétexte que c’est hyper tendance.
Un exemple : le short est très à la mode, on en trouve partout, j’adorerais pouvoir en porter, mais mes cuisses ne sont pas adaptées. Si je passe outre ce critère esthétique incontournable, je vais certes porter un truc très tendance, mais ça ne va pas être joli du tout. Là, on entre donc direct dans la fameuse catégorie. Etre folle de mode sans en être une victime implique de maîtriser un chouia tout ce qu’elle propose et surtout de savoir choisir ce qui nous mettra en valeur.
Certaines personnes maitrisent à la perfection tous les attributs fashion du moment sans le moindre faux pas : elles ont privilégié les pièces les plus adaptées à leur morphologie et leur vie et surtout, leur attitude est naturelle, elles ne subissent rien. Quand je croise des filles saucissonnées dans des skinnys ou juchées sur des talons avec des démarches d’autruche, je me demande toujours ce qui peut leur passer par la tête. Quant à celles qui portent des ugg en plein été…
« C’est à la mode donc je porte, même mal, même si ça fait mal », voilà ma devise de la fashion victime.