5 janvier 2006
Nutella, mon ami
2006, J+5 : la terre entière se remet de ses délires culinaires du réveillon, et moi je couve mon pot de Nutella de 3 kilos. Tout beau, tout rond, d’une exquise volupté, il donne un petit côté régressif à ma cuisine et me nargue de son couvercle doré…
J’ai tenté pendant quelques jours d’avoir un vrai et franc dialogue avec lui, mais je n’ai pu que m’incliner face à un ennemi aussi…onctueux.
Le jour de son arrivée, je l’ai d’abord ignoré : l’abondance créant l’indifférence, je me sentais pour ainsi dire protégée de tout manque éventuel de plaisir chocolaté. Il était là, et c’était bien.
Et puis j’ai tenté un rapprochement stratégique… La frustration rendant aigrie et mal lunée, j’ai décidé de laisser le champ libre de la négociation à ma gourmandise : et me voilà donc les deux mains sur le pot pour dévisser le fameux couvercle, jetant quand même un œil par-dessus l’épaule pour vérifier que personne n’était témoin de mon odieux forfait…et le chat ça compte pas !
Arrivée à ce stade, une question s’est imposée : quelle cuillère allais-je donc utiliser ? La petite était parfaitement ridicule, la grande totalement honteuse, mais vous connaissez l’expression, un moment de honte …
Me voilà donc armée de ma cuillère à soupe pour attaquer les 3 kilos de plaisir et de délire absolus, sans pain évidemment, parce que tout le monde sait que le pain, ça fait grossir !
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