La fringoungounia
J’ai rien à me mettre ! Combien de fois je peux dire ça dans une année ? 365, à peu près !…J’aimerais vraiment savoir comment font celles qui arrivent à parer à toutes les situations. Moi, j’ai toujours l’impression quand j’ouvre mon placard le matin que j’ai le choix entre 2 jeans et 3 pulls. Tous moches. Je suis dans l’incapacité à me renouveler chaque jour avec la même garde-robe. J’ai toujours besoin du truc qui est bien sagement plié sur l’étagère…de ma boutique préférée. D’ailleurs, je me le dis souvent : tiens, je pourrais mettre ce chemisier avec le gilet vert-gris-rose que j’ai vu hier. Sauf que la question ne se pose pas comme ça. Il faudrait que je me dise : avec quel truc que je possède déjà puis-je porter cette blouse ?
J’ai commencé à écrire ce post vendredi et je viens de lire dans le ELLE de cette semaine un sujet sur cette question, précisément. Quelque part, ça me rassure, je me dis que je ne suis pas toute seule…Mais si on est vraiment si nombreuses à souffrir du syndrome du « j’ai rien à me mettre », c’est qu’on est face à un vrai problème, une épidémie ! En plus, dans l’article, la journaliste et la psycho-sociologue (aïe aïe aïe, ça m’a l’air super grave ce truc !…) disent que plus on a de fringues et plus on se retrouve face aux fameux symptômes : trop de choix tue le choix et nous pousse encore plus vers l’achat compulsif, par fainéantise : c’est tellement plus facile d’acheter la vitrine plutôt que se dépatouiller toute seule comme une grande et se faire ses petites combinaisons perso. Donc, je résume : le matin, je me lève (et je me bouscule…oh, elle était facile celle-là !), je fais ce que j’ai à faire (vais pas tout détailler, c’est moyen glamour mes matins à moi), une fois lavée-lustrée, je me dirige vers mes portants-placards, et je m’effondre sur mon lit (véridique !), je me lamente sur mon dénuement total en fringues sympas, j’envisage de faire ouvrir le Printemps à 8 heures du mat’ et je finis par mettre tout le temps la même chose (un jean, un pull) et franchis le pas de la porte ronchon et insatisfaite. Sitôt sorti du boulot, je me rue dans une de mes boutiques préférées pour acheter un truc joli mais qui, une fois arrivé sur mon portant, ne sera pas de la bonne couleur ou pas approprié pour la saison (je n’ai toujours pas réglé mon thermostat sur le mode « Paris », j’espère toujours pouvoir porter de la petite maille fine dès la fin du mois de mars, et ça fait 6 ans que ça dure…)…Ma vie est une jungle !