Des fois j'ai des TOC
Alors voilà, des fois je fais des blocages sur des trucs tellement inutile que je m'agace moi-même. Des trucs tellement inutiles que je me demande si je suis bonne pour la camisole ou pour faire mourir de rire mon entourage. D'ailleurs je me demande si ça les fait rire tant que ça mes blocages à la con mais bon, admettons :
- que vouloir absolument vider et ranger sa valise à 4heure du mat alors que l'on partage sa chambre avec une amie soit un truc drôle. Pas sûre qu'elle ait été morte de rire de ne pas pouvoir dormir et de me regarder déplier et replier soigneusement TOUT ce qui se trouvait dans la fameuse valise.
- que lever un sourcil effrayé lorsque une amie avoue ne pas dépoussierer ses plinthes chaque semaine soit un truc hautement spirituel et décalé. Heu, c'est une blague ou tu arrives à vivre dans un appart' où les plinthes ne sont pas rutilantes?
- que déclarer "il me faut absolument ce vernis, il est pile poil assorti à mes nouvelles bottes!", soit considéré comme une réflexion totalement irresistible par la personne qui a le courage de partager ma vie. Parce que c'est exactement ce qui s'est passé la semaine dernière. J'étais dans le metro avec mon chéri quand j'ai sorti un truc du genre "c'est ballot, je n'ai même pas assorti mes ongles à mes bottes". Bon, il commence à être habitué à ce genre de remarques, il fait même semblant de trouver ça normal et attire aussitôt mon attention sur autre chose histoire de me faire oublier l'éventualité que nous revenions sur nos pas pour réparer ce grave préjudice à mon style.
Bon, j'exagère un peu, je ne suis pas vraiment une tordue de la cause fashion, même si l'idée de porter des fringues pas repassées me colle un bouton par anticipation. En fait, en mode comme dans la vie, je suis pleine de contradictions et me fais de grands trips à la sauce "besoin de rien, envie de tout", je me la joue low profil question look tout en prenant bien garde à ne surtout pas porter de chaussettes noires avec mes chaussures grises, les marines étant tellement plus...plus quoi! L'histoire du vernis est le reflet exact en fait de ce que j'aime dans la mode : pouvoir se créer un petit délire perso avec trois fois rien. Un vernis et hop, on se créé un truc qui nous fait sentir la reine du monde. ça le fait bien aussi avec un ruban noué là où il faut, une bague chinée pour deux francs six sous qui nous fait le geste élégant et matche à mort avec une blouse triste, une chaussette rayée qui réveille un escarpin tristoune, un lacet qui réinvente un tee-shirt tout (trop) bête. C'est souvent sur ce genre de petits détails que je me retourne et que je bloque le matin quand je m'habille. Tant que je ne l'ai pas trouvé, je ne décolle pas, et si je pars bredouille, je fulmine. Donc, messieurs-mesdames mes voisins de ma rue de mon quartier, la gonzesse qui râle dans sa barbe un matin sur deux, c'est bibi. La cinglée qui a des TOC du détail, c'est moi!
Bizarre ce billet, je voulais parler de mes TOC (joyeux TOC hein, faut pas trop délirer là-dessus, c'est pas drôle du tout de souffrir de ça) et j'ai fini sur mon amour du détail mais je le laisse comme ça tiens, bonne semaine à tous!
Vernis O.P.I Crêpes suzi-ette
Photos : www.jamesbort.com